Je rentrais de soirée avec mon épouse et là, elle me partage l’un de ses derniers articles qui traite des conséquences pour le centre-ville de Montréal du fait que les gens travaillent à distance depuis le fameux Covid. Le centre-ville se meurt et le gouvernement du Québec incite les entreprises à faire revenir les employés afin de sauver l’économie du centre-ville. Cela me met dans une rage folle, disant que, même d’un point de vue strictement économique, cela ne fait absolument aucun sens de faire revenir les employés au bureau juste pour faire fonctionner artificiellement un centre-ville qui se meurt. L’économie du centre-ville doit être repensée et doit s’adapter à cette nouvelle réalité des travailleurs à distance. Et ultimement, je fais ce que je veux, je suis consultant, s’ils m’imposent de revenir au boulot, je ne reviendrai pas. Là, je me mets dans tous mes états, je me retrouve à mélanger la volonté des politiques de nous faire revenir au boulot, l’affaire Mbappé, le massacre israélo-palestinien, les élections présidentielles américaines, les problèmes que j’ai avec un intégrateur chez un de mes clients, les raisons pour lesquelles ma mère n’est pas passée nous voir en novembre à Montréal, les deux influenceurs français pleins d’arrogance, Macron, le colonialisme, l’esclavagisme, le capitalisme, etc., etc., etc.
Quel est le point commun entre tous ces sujets, me direz-vous ? À part pour ma mère, le point commun, c’est l’argent et le fameux rêve capitaliste.
Qu’est-ce que la liberté ?
Selon le capitalisme : l’argent. L’argent te donne le pouvoir de faire tout ce que tu veux. Hehehehe. Tabarnouche, si ce n’est pas se foutre de notre gueule… L’affaire M’bappé nous a révélé que, malgré tout l’argent qu’il possède, le petit ne peut même pas prendre deux jours de repos sans avoir les journalistes du monde entier sur le dos ; s’il veut coucher avec une femme, c’est devant témoin et avec signature d’un consentement s’il ne veut pas prendre le risque de se faire attaquer pour viol. L’argent contraint plus qu’il ne libère ; il est comme l’anneau du Mordor : plus tu en as, plus il t’asservit. La loi économique est impitoyable. Le pouvoir de l’argent est si puissant qu’il nous écrase tous sur son passage, surtout notre humanité.
Mais cette toute-puissance de l’argent est une illusion, comme dans le combat de David contre Goliath. Il existe en nous une toute petite étincelle de lumière inaliénable, incorruptible, invincible, une petite voix indicible que l’argent ne peut corrompre. C’est en ce lieu que se trouvent notre liberté, notre pouvoir, notre joie, notre amour, et surtout pas dans l’argent.