Depuis que nous naissons, on nous apprend à « devenir » quelqu’un.
On nous donne un nom, un rôle, une identité — et on finit par confondre ce rôle avec ce que nous sommes vraiment.
Nous passons notre vie à jouer, sans le savoir. Nous perfectionnons notre personnage, nous le défendons, nous en faisons une vérité… jusqu’à oublier que ce n’en est pas une.
Mais parfois, le malaise surgit. Ce sentiment d’être « à côté », de ne pas être tout à fait là, de trahir quelque chose de plus profond. Ce malaise est un signal. Le miroir se fissure.
Comme dans Shutter Island, nous tournons en boucle dans un scénario que nous refusons de voir pour ce qu’il est : une fiction.
Nous préférons continuer à jouer plutôt que d’accepter que tout est faux. Même nous.
Ce n’est pas une promesse de salut. Ce n’est pas une méthode. Ce n’est pas une solution.
C’est juste un constat. Une invitation à regarder. Ou pas.
Peut-être que tu continueras à jouer. Peut-être pas.
Cela ne change rien à la vérité.
Tout est faux… même toi.